Crayon Admin
Messages : 200 Date d'inscription : 19/12/2016 Age : 30
Feuille de personnage Points de vie: Inventaire: Corne de béhémoth en poudre (1) ; Breuvage de santé (4) ; Matrice de restructuration (1) ; Maléfice de Lilith (1) ; Petit sac de gâteaux sucrés (1) ; Sang de succube (1) ; Grenade de fumée (1) ; Acte de naissance falsifié (1) ;Élixir de changelin (1) ; Tonique fortifiant (1) ; Feuille de Gaïa (1) ;Extrait de chitine (1) ;Asphodèle (1)
| Sujet: Elesis Salmnder Jeu 2 Nov - 16:17 | |
| NOM : Salmnder Prénom : Elesis (Ou « Élie ») Âge : 25 ans Pouvoir : Pyrokinésie Son pouvoir étant une magie primo-élémentaire, elle consomme énormément d'énergie et sa maîtrise est plutôt capricieuse. Même avec plusieurs années d'entraînement, elle n'a pas une habileté parfaite. Arme de prédilection :Une épée, et bien qu'elle semble assez lourde, elle ne l'est en réalité pas. Du moins, pas pour elle. Elesis se balade avec uniquement le pommeau à sa ceinture, car elle peut faire surgir la lame, cette dernière étant liée à ses pouvoirs. Elle possède aussi certains attributs particuliers, grâce à des traitements spéciaux des matériaux, entre autres. Image Caractère :Elesis est d'un tempérament très solitaire, et particulièrement réfléchi. Il ne se passe pas une journée sans que chacune de ses actions ne soit pensé, car elle est consciente que sa vie en dépend. Elle est ce qu'on appelle communément un « agent de l'ombre du gouvernement ». Elle n'est pas officiellement engagée par lui, et d'ailleurs, n'a pas non plus d'existence officielle, simplement parce que son boulot consiste principalement dans de la récolte d'information classifiées, et ce, quel qu'en soit la méthode. Non seulement elle sait parfaitement mener des interrogatoires, mais de plus, grâce à ses connaissances sur le corps humain, elle est aussi experte dans une autre forme de collecte d'information : la torture, aussi bien physique que psychologique. Elle n'apprécie pas foncièrement ça, c'est juste une manière d'obtenir ce dont elle a besoin. Ce qui signifie que si elle ne torture pas sans raison ni pour le plaisir, elle peut tout de même aller très loin en matière de douleur, d'inventivité, pour briser le corps et l'esprit de quelqu'un. Que ce quelqu'un soit un cavalier ou pas, d'ailleurs. Car elle sait également comment gérer ces duos. Patiente et calculatrice, elle prend le temps et les moyens qu'il faut pour réussir à détruire mentalement ses cibles, à les épuiser, jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle veut. Enfin, elle reste à la fois observatrice et compréhensive, si elle est certaine que la personne n'a plus rien à lui apprendre, alors elle ne va pas s'acharner, cela serait une perte de temps et d'énergie. Particulièrement prudente, elle fait très attention à ses gestes, et surtout, ses paroles. C'est simple, elle ne fait pas confiance. Elle est un agent dont le gouvernement ne reconnaîtra jamais l'existence, la part sombre du pouvoir. C'est pour cette raison qu'elle reste toujours vigilante dans tout ce qu'elle dit et fait, car elle est consciente que si ses actions son montrées au grand jour, ou qu'elle est accusée de quelque chose, elle sera seule. Personne derrière elle pour corrompre la justice, aucun insigne pour justifier des actes. Elle sait qu'au moindre faux pas, le gouvernement se retournera contre elle pour se protéger. En plus de ça, elle cumule plusieurs autres aptitudes, notamment escroc professionnelle, et indic pour certains enquêteurs de caserne (ou la capitaine lui-même), en bref, tout ce qui lui permet de vivre de ses « talents ». Particulièrement méthodique, elle aime quand les choses sont carrées, elle est consciente du pouvoir que peut donner une information, lorsqu'on sait quand la diffuser et surtout, à qui la donner. Elle possède plusieurs notions de psychologie, mais surtout, une expérience dans la manipulation de l'esprit et de la perception. Assez bonne actrice, elle se sert d'un certain charisme ou sait jouer de la corde sensible des gens pour les influencer, voire même les persuader de faire quelque chose. C'est simple, elle pourrait vendre du sable à un chameau. Son « travail » la pousse souvent à se demander si telle ou telle personne lui serait utile... un esprit rationnel qui prend le pas sur ses éventuelles qualités relationnelles. Car Elesis a plutôt tendance à éviter les relations sociales. Elle ne sait pas vraiment s'amuser, et peu être rapidement sur les nerfs lorsqu'elle est obligée de se coltiner des personnes voulant se montrer amicales. De plus, elle supporte très mal qu'on lui donne des ordres, et c'est pour cela qu'elle ferait un très mauvais soldat... d'ailleurs, même si elle donne ses informations au gouvernement, il arrive quelque fois que son intérêt est plutôt de les vendre à d'autres personnes. En réalité, on ne sait jamais vraiment de quel côté elle est, si elle est agent double, agent triple, ou autre chose. Constamment sur le fil du rasoir, Elesis reste tout de même une femme particulièrement angoissée malgré ses airs impassibles. Malgré tout, elle a aussi un sacré côté téméraire, bien caché, car si elle aime le combat, il faut que l'adversaire se montre vraiment intéressant pour qu'elle se lâche dans la bataille. Sinon, elle restera plutôt froide et sans expression, même si elle est blessée. Grâce à certaines capacités, et de part son éducation, ce n'est pas la douleur ni les blessures qui vont lui faire peur, si jamais elle doit combattre, elle ne se protégera qu'au minium, et comptera en premier lieu sur son épée au lieu de commencer avec sa magie – ce qui serait plus efficace, mais elle préfère commencer par quelque chose qu'elle maîtrise complètement. C'est d'ailleurs lorsqu'elle devient sérieuse qu'elle commence à se montrer plus expressive et surtout, que ses flammes se réveillent. Elesis est censée avoir un lien avec un dragon, mais elle refuse d'avoir quelque chose à faire avec ces problèmes de cavaliers ou quoi que ce soit de ce genre, pour l'instant en tout cas. Ce n'est pas qu'elle est indifférente, elle refuse purement et simplement tout lien avec un dragon, elle y est très hostile. Ce qui lui pose très souvent de gros dilemmes mentaux et lui fait parfois ressentir un mal-être plus ou moins viscéral selon les moments. Comme un junkie ayant besoin d'une dose mais sachant parfaitement qu'il ne devrait pas, et luttant donc pour ne pas la prendre. Physique :Elesis est une femme plutôt grande, puisqu'elle mesure pas moins de 1 mètre 78, d'un aspect élancé. Ses cheveux sont longs, d'un rouge assez sombre, proche du carmin ou de la couleur « sang de bœuf », et une partie est attaché derrière le haut de son crâne par un ruban noir. Ce qui donne l'impression d'un chignon. Son œil droit est doré, et son œil gauche est rouge. Elle porte une sorte de bracelet épais doré au poignet droit, c'est en réalité un genre de « transistor », il y a des runes magiques gravées à l'intérieur dans le but de l'aider à maîtriser ses pouvoirs, et surtout, stopper l'utilisation lorsque cela devient dangereux pour elle. Elle porte un haut noir à fermeture éclair sur le devant, en-dessous d'une veste elle aussi noire, plutôt longue, et ouverte (s'il n'y avait pas les manches ont aurait dit une cape, vu qu'il y a une capuche). Les bords de cette veste (au niveau du torse) et ceux des manches sont dorés. Le col est plutôt haut. La veste est quelque peu abîmée ou déchirée au niveau des jambes. Elle porte aussi des mitaines noires, ainsi qu'un collier avec une petite pierre rouge. Son pantalon est lui aussi entièrement noir (c'est une sorte de jean mais plus souple). Autour de sa taille se trouvent une ceinture en cuir doré, assez longue vu qu'elle fait plusieurs fois le tour de ses hanches, passant par dessus la veste, et les bouts pendent dans son dos. Ses bottes remontent jusqu'à mi-mollet. Elles sont, comme le reste de sa tenue, majoritairement noire avec des bandes dorées. Et contrairement à l'image, elles n'ont pas de talon haut (flemme de modifier ça). Image Histoire :- Spoiler:
Elesis est née 870 au Cap Tol Barad, elle descend d'une longue lignée de chronoseigneurs ayant régné sur les débuts de la ville il y a très longtemps, et l'une des rares ayant perduré jusqu'à maintenant, bien que cela ne veuille plus dire grand chose aujourd'hui en terme d'influence.
Aujourd'hui son père dirige un institut de recherche biologique privé à Tol Barad. Officiellement, il recherche des traitements à certaines maladies graves. Sa réputation est, par contre, plutôt mitigée, car si d'un côté il se place comme une organisation servant une cause noble, comme il s'agit d'un privé, son but premier n'en reste pas moins de faire un maximum de profit. De plus, il emploie les meilleurs chercheurs ou biologistes, qui préfèrent souvent être employés par l'institut, ce dernier leur offrant un salaire bien plus attrayant que les hôpitaux ou les services publics. La gestion de cette entreprise est restée dans la famille depuis sa création, se passant de parents à enfants.
Lorsque son son père eu perdu ses deux parents, il se retrouva fils unique et prit conscience qu'il était le dernier représentant de la lignée encore en vie. Héritant de la direction de l'institut alors qu'il venait à peine de fêter ses vingt ans, et ayant été élevé dans une mentalité familiale très forte, il entreprit de chercher une relation à long terme. Si jusqu'ici, il n'avait fait que vivre en profitant de la fortune familiale et en enchaînant les histoires sans lendemain, le choc provoqué par la mort brusque de ses deux parents lui fit prendre conscience de ses responsabilités, et surtout, s'intéresser plus sérieusement à la longue histoire de son sang. Connaissant déjà ses origines de chronoseigneur, il apprit aussi que, bien que le sang de la famille ait été fortement lié avec une race de dragon très proche des salamandres dans les temps anciens, ce n'était plus le cas aujourd'hui, cette race étant, déjà à l'époque, en voie de disparition, et donc aujourd'hui, complètement éteinte depuis des siècles. L'homme découvrit aussi que l'influence de ce lien avait permis aux chronoseigneurs de la famille de non seulement vivre plus longtemps, mais aussi d'adopter certaines caractéristiques des dragons salamandres, à savoir un tissu musculaire, des protéines et un système immunitaire modifié, comprenant des cellules macrophages différentes, permettant une capacité de régénération des membres coupés ou des organes, ainsi qu'une affinité avec le feu. Mais n'ayant plus eu de cavaliers ni de quelconque relation avec un dragon depuis plusieurs générations, l'influence de cet ancien lien s'est donc beaucoup amenuisé avec les années.
Très intéressé (peut-être obsédé ?) par toutes ses découvertes, l'homme décida de vouer une partie de son institut à rechercher s'il était possible de « réactiver » ce potentiel, tout cela dans la plus grande discrétion avec un petit nombre de chercheurs de confiance. Il commença lui-même des études scientifiques. Ce fut une dizaine d'années plus tard qu'il devint père. Les circonstances qui précèdent la naissance de Elesis et de Aïne, son frère jumeau, sont floues, mais on peut affirmer qu'ils sont heureusement nés de manière naturelle et d'une mère consentante. On ignore aussi, s'il y en a eu, quelles manipulations il a put faire pour obtenir deux rejetons ayant les caractéristiques des anciens chronoseigneurs de la famille, et si cela fut son premier essai.
Quoi qu'il en soit, loin d'être de simples expériences, les deux enfants étaient traités correctement par leur père (leur mère vivant de son côté et ayant des contact très limités, pour des raisons encore non expliquées), dans l'appartement spacieux construit pour eux dans les étages de l'institut. Il les éleva lui-même, leur inculquant des codes et les valeurs qu'il jugeait importantes comme le respect de la figure paternelle avant tout, la rigueur dans le travail, la fermeté, mais aussi, lorsqu'ils grandirent, des notions de psychologie humaine, d'observation, et de manipulation (tout cela sous la forme de jeux), afin de les préparer au monde des affaires. Il ne les envoyait pas à l'école, mais préférait payer des professeurs particuliers choisis, afin de contrôler pleinement l'éducation. Parallèlement, il continuait aussi la recherche, faisant souvent passer de légers tests à ses enfants (prise de sang ou simples scanner par exemple), qui s'habituèrent à devoir se conformer aux directives des scientifiques, et faisaient bien sur confiance à leur père. Ce dernier en profitait aussi pour les accoutumer à avoir mal lors de certains examens (et à l'accepter et le supporter) progressivement et régulièrement, dans une optique future de les préparer à endurer des tests plus lourds.
Elesis n'est pas née avec les yeux vairons, mais bien avec les deux de couleur dorée. Lors de sa septième année, afin de tester les capacités de son corps à régénérer ses organes, son œil gauche fut entièrement retiré un nombre total de six fois. Les trois première se firent avec une opération chirurgicale sous anesthésie, et à chaque fois, l’œil se régénéra en une dizaine de jours sans problèmes. Les deux suivantes furent plus difficiles, car les opérations se passèrent d'anesthésie. Mais déjà habituée à supporter la douleur, Elesis se contenta d'endurer passivement. Ces fois-ci, l’œil ne se régénéra pas avant plus de trois semaines, et il perdit quelques points de vision. La dernière fois fut la plus compliquée, car il s'agissait de lui crever l'orbite sans sommation. L'hypothèse était simple : le choc psychologique pouvait avoir des effets néfastes sur les capacités de guérison. Dans ce dernier cas, l’œil mit plus de deux mois à se reconstituer, et avait non seulement perdu encore un peu d'acuité visuelle, mais aussi la couleur doré de l'iris, qui refléta donc le rouge du sang. Ce genre d’expériences étaient courantes, sur les organes non vitaux, mais pour les enfants, c'était normal, n'étant jamais sorti de l’institut, apprenant ce que le père voulait qu'ils apprennent, se comportant tel que ce dernier souhaitait.
Cela aurait pu continuer sans le début de la guerre noire, qui bouscula tout. Le budget de l'institut connu une chute drastique, et les installations modernes furent réquisitionnées pour les besoins des cavaliers ou pour les soins. Le siège du Cap Tol Barad dura quatre années, avant que la ville ne finisse par tomber sous le contrôle de l'armée de Menrath. Et pendant ces années, jusqu'à ces quatorze ans, Elesis se défit peu à peu de l'emprise de son père. Elle prit l'habitude de sortir à chaque fois qu'elle le pouvait, en faisant le mur, fréquentant des personnes aux idées assez tranchées concernant les cavaliers et les dragons, à savoir que les humains et ces bêtes ne devaient pas vivre ensemble, et encore moins se mêler des guerres. C'était des idées bien différentes de celles dans lesquelles elle avait grandi, et c'était ce qui lui plaisait – et aussi, inconsciemment, pour marquer une certaine opposition envers le contrôle exercé sur elle par son père. Dans tous les cas, au delà de leurs convictions, c'était des personnes jeunes avec lesquels elle appréciait être, en un mot, des amis. Mais de l'autre côté, ces jeunes étaient aussi sous la coupe d'adultes proches des cavaliers noirs profitant du contexte pour influencer des enfants encore malléables dans le but de les voir grossir l'armée ou se rendre utile à Menrath. Bien que Elesis ait l'impression de se départir des contraintes qu'on lui imposait depuis longtemps, elle ne faisait que s'enliser dans d'autres entraves.
À la fin de la guerre, ce fut malheureusement pour eux, la défaite de Menrath. La ville fut libérée, et certains groupes aux idées proches des cavaliers noirs furent arrêtés ou chassés. Convaincue de quitter son frère et son père, la jeune fille suivit le groupe, et parti sans rien dire. Les mois qui suivirent se résumèrent à voyager de villes en villes en montant des escroqueries pour gagner de quoi vivre, en vendant des informations, et parfois, transmettre ou parler de leurs convictions aux personnes ayant des affinités avec leurs opinions. Ils étaient un peu comme une grande famille... du moins, c'était ce que Elesis pensait. En réalité, il s'agissait plus d'un genre de coalition cherchant à s'implanter quelque part pour trouver d'autres personnes amicales à leur cause, sachant que, même si Menrath avait été défait, il restait encore de nombreuses oppositions au griffon, mais aussi, des humains hostiles aux dragons de manière générale. Pour eux, les humains devaient rester entre humains, et n'avaient pas besoin d'animaux parmi eux. Dans le but d'apprendre à se défendre sans l'aide de dragons, les jeunes étaient aussi soumis à un entraînement physique.
Lorsque Elesis eu 16 ans, le groupe s'était installé dans un petit village abandonné, aux abords de la Toundra Boréenne, en dessous de la mer nordique. Leur crainte des dragons se muait en haine, et en ayant comme base ce village, il avaient pour projet de développer un système de capture de dragons efficace. Plusieurs opérations furent montées, dans les terres sauvages, loin des regards.
L'idée était simple : capturer un dragon vivant. Le système était à base de chaînes aux bouts pointus, faites pour blesser les ailes (les écailles de n'importe quel dragon ne pouvant évidement pas êtres percées par du simple métal). Elesis fut désignée comme appât. Au bout de plusieurs heures de recherche, elle fini enfin par réussir à attirer un dragon. Mais, évidemment, tout ne se passa pas comme prévu. Sa tâche était seulement d'attirer le dragon en direction de la bonne zone et de laisser les autres le piéger, mais... contre toute attente, alors que tout avait été fait pour, le reptile ne détourna pas son attention de la jeune fille, et continua à la poursuivre entre les arbres. Terrorisée, elle essaya bien de se défendre à coup d'épée, mais le métal de sa lame contre les écailles d'un dragon était aussi efficace qu'un morceau de bois. Le dragon l'attrapa sauvagement entre ses mâchoires, et la fit tourner comme un chat avec une souris, lui arrachant l'avant-bras, déboîtant l'épaule, brisant la clavicule et plusieurs côtes en prime. Les autres n'osèrent pas intervenir. Finalement, alors que Elesis se vidait de son sang et pensait se faire dévorer, le dragon parti – qui sait ce qu'il se passe dans la tête d'un reptile géant. Mais c'était loin d'être terminé avec ce dernier.
Son bras mit deux mois à repousser, ce qui, au passage, révéla ses capacités de régénération aux autres. Une très mauvaise expérience – même si elle avait été habitué à se faire retirer des parties de son corps, le fait que ce soit un dragon qui lui arrache littéralement le bras, c'était différent de se faire prélever proprement un organe en salle d'opération. La régénération fut assez longue et pénible, et de plus, après cette rencontre, quelque chose c'était passé dans l'esprit de la jeune fille, quelque chose d'inconscient, comme si elle venait juste d'ouvrir les yeux.
De leurs côtés, les adultes étaient loin de laisser tomber leur projet, et pendant plusieurs mois, perfectionnèrent leur système de capture. Ils choisirent à chaque fois Elesis pour faire les boulots dangereux puisque « avec tes capacités, ce n'est pas grave si tu est blessée »... et aussi parce qu'ils avaient repéré le dragon qui l'avait poursuivie. La jeune fille eu donc un deuxième contact avec ce dragon. Mais cette fois, les autres s'étaient préparés autrement. Elesis fit mine de ne pas être hostile envers le grand reptile, mais ce n'était que pour laisser le temps de le piéger, avec un piège comprenant une fosse, des pointes, des chaînes.
Malgré la grosse difficulté et plusieurs blessures graves, le dragon fut finalement enchaîné au sol, des pointes de métal transperçant ses pattes et certaines de ses articulations aux endroits plus mous de son corps, pour le maintenir. Et pendant des mois, il fut assoiffé et affamé, afin de le garder le plus possible affaibli, le temps qu'il soit étudié. Qu'il serve d'expérimentation pour des manières variables de le blesser, tels que différents métaux, de l'acide, ou des poisons. Malgré le fait qu'elle avait été élevée dans des opinions hostiles et peu complaisantes envers les dragons, Elesis ne pouvait s'empêcher d'avoir de la peine pour celui-là. Cela lui rappelait les expériences qu'elle avait aussi dû subir lorsqu'elle était à l'institut. Et puis, il y avait quelque chose de plus avec ce dragon en particulier.
Plus le temps passait, et maintenant qu'elle était loin de chez elle, la jeune fille devenait de plus en plus critique sur ce qu'on lui disait, et peu à peu, se rendait compte que malgré son départ, ça n'avait pas vraiment changé : on continuait de lui dire quoi faire, comment le faire, et surtout, comment penser. À force, elle devenait de plus en plus alerte sur tout ce qui l'entourait, les comportements, les attitudes, les expressions, les paroles... des choses dont elle était familière de part son éducation. Elle se rendit compte à quel point quelques adultes contrôlait le groupe, et surtout, de la violence qu'ils faisaient preuve parfois, dans leurs propos ou dans leurs gestes, puisque les châtiments corporels tombaient lorsque quelqu'un ne se comportait pas correctement. Pour la première fois, elle compris que non, ce n'était pas normal. « Pourquoi ne pourrais-je pas faire ça moi-même ? » se demandait-elle en observant les autres se plier aux ordres. De plus, malgré ce que les adultes lui disait, elle ne pouvait cautionner le fait de garder le dragon pour expérimenter des choses sur lui, elle savait ce que ça faisait, d'être attaché et obligé de subir. Si au début, elle allait parfois le voir, au bout de plusieurs semaines, la culpabilité s'installa et elle n'osa bientôt plus s'approcher.
Malgré le fait qu'elle restait discrète sur ses réflexions, son changement d'attitude n'échappa pas aux adultes chefs. L'un d'eux la prit à parti, et avec des phrases et des mots choisis, tenta de la recadrer « dans le droit chemin ». Mais c'était déjà trop tard pour Elesis, qui, en écoutant cet adulte lui parler, ne vit que son père lui dicter son comportement une fois de plus. « Que se passerait-il en cas de rébellion ? » fut la question qui traversa soudainement son esprit, et au lieu de la faire taire comme elle l'aurait fait, la jeune fille suivit son propre instinct. Elle dégaina son épée d'acier, et attaqua... mais alors qu'elle pensait voir l'adulte se défendre avec brio, elle réussi à le désarmer d'un seul geste, et sous le coup de l'adrénaline, la lame passa à travers la gorge de l'homme aussi facilement qu'elle couperait un morceau de beurre. Tout cela ne dura qu'à peine dix secondes. La jeune fille resta déroutée quelques instants, se demandant pourquoi cela avait été si facile de tuer. Portaient-ils leurs armes uniquement pour la forme ? Est-ce que tout n'avait été que mensonges ? Ou cet homme avait-il été surpris qu'un enfant qu'il contrôlait depuis longtemps se révolte aussi soudainement ?
En tout cas, lorsque les autres l'encerclèrent, elle eu la réponse à sa question : en cas de rébellion, la menace était éliminée au plus vite. Même les autres jeunes, avec lesquels elle avait pourtant gardé de bonnes relations, se retournèrent contre elle. Alors que tout ceux qu'elle avait connu lui souhaitait du mal, la jeune fille se rendit compte de ce que ça faisait, d'être seul contre tous. Et cette fois, ce n'était pas un entraînement, les autres attaquait pour tuer. Ce fut à ce moment que sa magie se manifesta. Une magie de feu, qui enflamma le toit d'une maison. Perturbée par l'éveil d'un pouvoir, et par la confusion que le feu engendra dans le village, pour tenter de s'enfuir Elesis se dirigea instinctivement vers le dragon enchaîné non loin depuis des mois. Elle eut à peine le temps de commencer à le libérer que les adultes, qui eux savaient manifestement se battre, l'encerclèrent.
Mais malgré le fait qu'il ait été affaibli, le dragon se libéra seuls des autres chaînes en tirant dessus. Dans le chaos provoqué par le feu et la libération du reptile, Elesis s'enfuit aussi vite et loin qu'elle le pu, sans regarder derrière elle.
À l'aube de ses 17 ans, elle se retrouva donc seule, quelque part dans le nord de l'île, dans la nature sauvage. À cette époque Argeya était en plein passage de pouvoirs, Vassilias ayant prit sa tête et commencé la guerre contre les cavaliers du griffon. Un contexte que Elesis ignorait, le village étant coupé du reste du monde et vivant en autosuffisance. Errant longtemps en suivant une route au hasard, perdue, ne sachant que faire. Trouver un moyen de retourner au Cap Tol Barad ? Son frère lui manquait, mais revenir à son point de départ signifiait, pour elle, un échec et qu'elle n'avait rien accompli depuis qu'elle soit partie. La jeune fille se sentait affreusement angoissée, maintenant qu'elle n'avait plus personne... mais elle réalisa aussi que justement, personne pour lui dire quoi faire. Elle pouvait aller où elle voulait. Alors elle se promis qu'à partir de maintenant, elle dirigerait sa vie elle-même. Quant on dragon libéré, elle pensait ne plus jamais le revoir, alors n'y songea plus.
Au début, ce ne fut pas facile. Elle voyagea en faisant du stop, sans savoir par quoi commencer maintenant qu'elle n'avait plus rien – et jamais rien possédé en réalité. Quoi qu'il en soit, durant les deux années de galère qui suivirent, la jeune fille mit en pratique les compétences et savoirs-faire qu'elle avait observé et apprit, dans la ville de Tereldor où elle était finalement arrivée. Commençant par de simples vols, elle préféra s'orienter vers les escroqueries, arnaques, détournements, chantages et autres abus de confiance. Ce qui lui faisait fréquenter un milieu dangereux, et c'était pour cette raison qu'elle ne perdit pas l'entraînement martial, et s’évertua à essayer de maîtriser sa magie en autodidacte. Entre les usurpations d'identités, les fausses déclarations, elle s'enfonçait toujours plus dans l'illégalité.
Sauf que, à force, ses exactions ne plurent pas vraiment aux autorités en place, à savoir les soldats du roi, qui finirent par l'attraper... mais au lieu de la mettre en prison, intéressés par sa capacité à mentir, espionner et manipuler, ils lui proposèrent un deal : travailler pour eux, et elle n'aurait plus de problèmes. Après réflexion, Elesis se dit que bosser pour le gouvernement n'était pas si mal.
À presque 20 ans, la jeune femme devint donc un agent de la royauté. Pas officiellement, évidemment. Mais loin de se mettre au service du gouvernement par une quelconque loyauté, en réalité, si Elesis devint très douée dans ce qui était récolte d'informations, elle les vendaient au plus offrant, aux personnes et au moment susceptible de lui rapporter le plus. Elle contribua d'ailleurs à faire arrêter certains cavaliers d'Argeya, et d'autres fois à les faire s'échapper, cela dépendait de ses intérêts à elle. Elle était agent de l'ombre, qui ne montre jamais son visage, inconnue sans nom, mais consciente du pouvoir que pouvait donner la connaissance et l'information, surtout dans les moments de tension générale. Non seulement elle savait parfaitement mener des interrogatoires, mais de plus, grâce à ses connaissances sur le corps humain, elle devint aussi experte dans une autre forme de récolte d'information : la torture, aussi bien physique que psychologique. Bien qu'elle ait connu l'expérience de la douleur, elle savait pertinemment que c'était un excellent moyen de pression. Même plus, son expérience personnelle ne la rendait que plus efficace.
Elesis apprit aussi à gérer les cavaliers et leurs dragons, son épée est d'ailleurs spécialement traitée pour pouvoir entailler leurs écailles. En effet, elle a prit le temps d'aller jusqu'aux forges d'Ormes-val pour demander une arme spéciale, dont le métal fut trempé avec du sang de griffon, et fondu avec le propre feu de sa propriétaire. Durant sa « carrière », elle eu plusieurs fois l'occasion de devoir gérer un duo cavalier / dragon. Elle connaît les points faibles à viser, aussi bien chez un humain que chez un dragon, que ce soit avec des pièges ou directement avec la pointe de son arme... bien sur, avant tout, une ruse pour séparer les duos est de mise, de toute façon, le but de ses actions est souvent de capturer le cavalier vivant pour « l'interroger », et empêcher son dragon d'intervenir. Elle ne fait pas ça toute seule, ce n'est pas rare qu'elle paye des « connaissances » pour l'aider.
C'est à l'âge de 23 ans que, contre toute attente, elle rencontra une nouvelle fois le fameux dragon, celui qui lui avait arraché le bras, et qu'elle avait libéré en s'enfuyant du village. Elle se déplaçait entre Cylnaes et Tereldor, et le dragon stoppa sa camionnette en se posant au milieu de la route, Elesis le reconnu tout de suite. Le première chose qu'elle pensa, ce fut qu'il était là pour se venger, ou quelque chose dans le genre, en tout cas qu'il ne lui voulait pas du bien. Mais le dragon n'en fit rien, et au moment où elle croisa son regard, la jeune femme se rappela ses impressions lorsqu'il avait été capturé, le fait que sa pyrokinésie s'était réveillée quelques temps après sa seconde rencontre avec lui. Était-ce un lien ? Était-ce ce dont les cavaliers parlaient ?
Sur le moment, Elesis eut une violente réaction de rejet. Elle refusa simplement cette idée. Ayant grandi dans un environnement hostile aux cavaliers et aux dragons en général, il était difficile de changer complètement ses jugements, et de façon général, d'accepter un lien avec l'un de ces reptiles. Donc elle attaqua le dragon, sans l'écouter, lui disant de repartir, qu'elle ne voulait rien avoir à faire avec lui.
Avec la reddition officielle des cavaliers d'Argeya, l'île reprit tout de même un certain calme... mais ce qui n'empêcha pas Elesis de continuer ses actions. Après tout, le gouvernement a toujours besoin d'informations pour garantir sa pérennité. Maintenant, elle vit a Cylnaes, elle n'a pas de maison, mais préfère les chambres d'hôtels, ça l'a rend plus difficile à trouver... elle reste à la capitale, car elle sent bien que quelque chose s'y trame, et depuis quelque mois, s'est mise à fréquenter certains groupes de personnes aux idées ne lui étant pas étrangères. Peut-être par affinité, ou peut-être comme taupe, qui sait.
Quoi qu'il en soit, si sa principale activité consiste à fournir certaines informations aux gouvernement, ou a jouer les indic pour les unités d'information de la caserne, ou directement pour le capitaine – c'est ce qui rapporte le plus généralement – cela ne l'empêche pas d'avoir aussi une place au sein d'organisations plus ou moins discrètes et clandestines.
Hobbies :Aime admirer les épées et regarder un artisan forger une lame. Elle s'intéresse pas mal aux différentes propriétés qu'on peut donner à une arme selon la méthode de fabrication. Pour se « « « détendre » » » (notez les triples guillemets) elle lit des articles sur des sujets de biologie, le genre de littérature scientifique bien pompeuse. Oui, elle ne sait pas vraiment s'amuser. Liens Familiaux :Officiellement inconnus. Mais elle a toujours son frère et son père de vivant au Cap Tol Barad. Sauf que ça fait 10 ans qu'elle n'a pas donné de nouvelles à ce dernier. Liens Amicaux/Amoureux : Inconnus Lieu de vie:Elle n'a pas d'adresse, elle préfère les hôtels ou les auberges. Cavalier Dragon/Cavalier simpleElle-même ne sait pas trop. Statut au sein de l'Armée/Titre :Aucun Points de vie :145 + 30 bonus expérience + 5 métier +10 mode de vie Autres :Elle aime bien qu'on la surnomme « Élie ». La température naturelle de son corps est un peu plus haute que d'habitude, à 38,8 degrés. Est particulièrement sensible au froid et a l'habitude d'assez peu dormir. Il lui arrive de fumer parfois. ▬ Crayon ▬Comment avez-vous trouvé Le Troisième Dragon ? En mangeant Un avis ? C'était bon Autre chose ? Mais un peu trop de sel Codes :Merci ~ je les avais oublié :D - Codes appétissants validés par Ikari | |
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